Les Additifs Alimentaires

 

I.  INTRODUCTION :

 

De nombreux nouveaux produits sont lancés continuellement par les industries agro-alimentaires et, très souvent, ils contiennent des additifs alimentaires, repérables sur les emballages soit par leur nom, soit par leur code de type E…

Les consommateurs se posent régulièrement des questions sur l’utilité de ces additifs et aussi sur leur nocivité possible sur la santé.

Certains additifs peuvent être inoffensifs séparément et nocifs ensemble. Dans les deux cas, il y a fort peu d’études disponibles sur les interactions entre les additifs.

II.  DEFINITION :

Selon la directive européenne 89-107 du 21 décembre 1988, « on entend par additif alimentaire toute substance non consommée comme aliment en soi, habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation possédant ou non une valeur nutritive ; son adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires est faite dans un but technologique, au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage ; elle a pour effet de devenir elle-même ou ses dérivés un composant des denrées alimentaires » .

III.  LES TYPES DES ADDITIFS ALIMENTAIRES :

Aujourd’hui, les additifs que l’on trouve dans notre alimentation sont dérivés de la houille ou du pétrole, ou extraits de tissus animaux et végétaux :

Les additifs naturels : Issus du monde minéral, végétal ou animal, ils ne sont pas sans risques pour la santé.

Les additifs synthétiques : créer pour se substituer aux substances naturelles plus onéreuses, ils peuvent être dangereux, notamment si leur fabrication exige des solvants qui ne sont pas entièrement éliminés.

Les additifs artificiels : Non présents à l’état naturel, ces substances sont crées de toutes pièces.

IV. CLASSIFICATION DES ADDITIFS ALIMENTAIRES :

L’étude des additifs conduit aux besoins de procéder à leur classement. Celui qui prévaut généralement est le regroupement par catégories fonctionnelles. C’est le type de classification qui a été choisi en France, dans l’union européenne et au niveau du Codex Alimentarius.

La directive communautaire citée  ci-dessus établit 24 catégories :

1-Colorant

2-Conservateur

3-Anti oxygène

4-Emulsifiant

5-sel de fonte

6- épaississant

7-gélifiant

8-stabilisant

9-exhausteur de goût

10-acidifiant

11-correcteur d’acidité (et de pH)

12-anti agglomérant

13-amidon modifié

14-édulcorant

15-poudre à lever

16- agent moussant et anti moussant

17-agent d’enrobage (et de glisse)

18-agent de traitement de la farine

19-affermissant

20- humectant

21-séquestrant

22-enzyme

23-agent de charge

24- gaz propulseur et gaz d’emballage

  V.  A quoi servent les additifs ?

Les additifs alimentaires sont des substances qui, ajoutées en petites quantité, permettent notamment :

·  D’aider à la conservation en empêchant la présence et le développement de microorganismes indésirables (par exemple : moisissures ou bactéries responsables d’intoxications alimentaires) : on les appelle Conservateurs

·  D’éviter ou de réduire les phénomènes d’oxydation qui provoquent entre autre le rancissement (altération des graisses exposées à l’air, à la lumière et à la chaleur) des matières grasses ou le brunissement des fruits et légumes coupés : on les appelle anti oxydants

·  D’améliorer la présentation ou la tenue, on les appelle agents de texture (émulsifiants, stabilisants, épaississants et gélifiants)

·  De rendre aux aliments, de renforcer ou de conférer une coloration : on les appelle colorants

·  De renforcer leur goût (exhausteurs de goût).

VI. Comment est défini le dosage maximum autorisé pour chaque additif ?

A partir d’études toxicologiques sur des animaux, fondées sur une ingestion de l’additif étalé sur toute une vie, on définit un seuil d’ingestion de dessus duquel apparaît un signe de toxicité. Ce seuil est exprimé en mg par kg de poids de l’animal et par jour.

Puis on définit la Dose Journalière Admissible (D.J.A.) mg par kg corporel applicable à l’homme en divisant la valeur "seuil" ci-dessus par un coefficient de sécurité de100.

Enfin, on utilise la quantité probable moyenne de l’aliment que le consommateur mangera par jour (statistiquement) pour calculer le dosage maximum de l’additif dans l’aliment.

Son emploie est limité à la concentration° maximale de 1% sauf quelques cas particuliers.

VII.   Les effets à craindre sur la santé des additifs :

1.cela peut être un effet à court terme même avec des doses très inférieures à la DJA : maux de tête, digestion, allergie et réaction cutanée, nausée, vomissement.

Par exemple, le glutamate de sodium(E621), qui amplifie le gout des aliments et augmente l’envie de manger peut provoquer chez certains des sensations  de brûlures, des rougeurs, des nausées voire des vertiges moins d’une heure après l’ingestion. On en trouve dans les potages en sachets les condiments et assaisonnements, le sel de table, … etc.

2-les effets peuvent être moins immédiats mais plus profonds. Par exemple, les sulfites (E220 à 227) irritent le tube digestif et contrarient la fixation de la vitamine B. Ce sont des conservateurs qu’on trouve dans les confitures, jus de fruits, vin, cidre, bière, caramels…

3-les effets peuvent être à long terme et on parle alors d’effets cancérigènes, mutagènes ou génotoxiques. Par exemple, le BHT(E320) qui empêchent le rancissement et sont présents dans les amuse-gueules, les sauces, les soupes et flocons de pomme de terre déshydratées. Par exemple aussi, le Benzoate de Sodium(E221) qui se trouve dans le clavier et les crevettes.

4-les effets sur la santé dépendent en partie des réactions individuelles, comme aussi des quantités absorbées et de la durée pas d’études  d’exposition. On ne dispose pas d’études suffisamment complètes et approfondies mais l’augmentation des allergies et des cancers depuis 20 ans devrait conduire à prendre plus de précautions.

VIII.  Comment est mentionné un additif sur l’emballage des aliments ?

L’emploi des additifs dans les denrées alimentaires obéît  aux règles générales d’information des consommateurs. L’acheteur est informé via l’emballage du produit alimentaire, de l’emploi éventuel d’un additif alimentaire avec indication de son nom et de sa fonction principale dans produit fini.

Le code utilisé est fixé au niveau européen de la lettre  «  E » suivie d’un numéro permettant d’identifier facilement la catégorie.

Par exemple :

·       Les Colorants Alimentaires (E100/E1810)

·       Les Conservateurs Alimentaires (E200/E297)

·       Les Antioxydants Alimentaires (E300/E495)

·       Les Acides Alimentaires (E500/E585)

·       Exhausteurs de Gout (E620/E650)

·       Divers (E900/E1520)

IX.  La liste des additifs à surveiller :

Pour faciliter la démarche des consommateurs, vois ci-après une liste d’aditifs à surveiller. Cette liste est basée sur les informations actuellement disponibles.

* On peut classer les additifs alimentaires dans trois catégories :

· Les additifs inoffensifs pour la santé comme exemple :

¨    Colorants :

* E100-Curcumine

* E101-Riboflavine

* E150a-Caramel ordinaire

¨    Conservateurs :

* E234-Nisine

* E242-Bicarbonate de diméthyle

* E270-Acide lactique

* E290-Dioxyde de carbone

·  Les additifs avec une polémique : certains rapports de sante dans le monde considèrent que l’additif comporte un danger et d’autre non :

¨    Colorants :

* E104-jaune de Quinoléine

* E120-cochenille –Acide Carminique(rouge)

* E122-Azorubine (rouge)

* E127-Erythrosine (rouge)

* E132-Indigotine (bleu)

* E141-Composé cuivré de la chlorophylle

* E150-Caramel ammoniacal (brun)

* E151-Noir brillant BN

* E171-Dioxyde de titane (blanc)

¨    Conservateurs :

* E220 a E227-Sulfites

* E250 a E252-Nitrites et nitrates

* E230 a E233-Traitement de surface des agrumes

* E270-Acide lactique

* E290-Anhydride carbonique

¨    Antioxydants :

* E300 a E304-Acide ascorbique et dérivés

* E311 et E312-Gallates

* E330 a E333-Acide citrique et dérivés

¨    Emulsifiants :

* E338 a E341-Acide Ortho phosphorique et ses sels

* E450-Poly phosphates

* E460 a E466-Cellulose microcristalline et dérivés

* E470 a E477-Esters de sodium, potassium et calcium

· Les additifs dangereux pour la santé comme :

¨    Colorants :

* E102-Tartrazine jaune

* E110-Jaune-orangé

* E124-Rouge cochenille

¨    Conservateurs :

* E210 a E218-Acide benzoïque et benzoates

¨    Antioxydants :

* E320 et E321-Butylhydroxydes

 X. Exemple d’un additif alimentaire :

Le glutamate mono sodique (GMS) ou l’E621 :

 Apparence :

A première vue, on dirait presque du sucre en poudre ! On peut facilement  s’en procurer soit en sachet ou encore vendu au poids dans certaines boutiques « exotiques » ! De nombreux restaurants l’utilisent tout comme le sel ou le poivre bien connus.

Glutamate monosodique

 

 

 Utilisation :

Cette « jolie » poudre blanche est largement utilisée depuis les années 1910, comme exhausteur de goût, il renforce le goût des ingrédients auxquels il est mélangé tout en excitant très rapidement vos papilles gustatives, vous donnant ainsi une envie folle de terminer l’aliment qui en contient !! De manière générale, on soupçonne la présence du Glutamate monodique principalement dans les plats
asiatiques et surtout dans les restaurants chinois d'où le fameux "syndrome du restaurant chinois". Mais la plupart des consommateurs n'y attachent pas une grande importance et pensent que si un aliment a un goût irrésistible, c'est que c'est bon pour eux. Celles et ceux qui ne mangent que très rarement "Chinois" ne se sentent pas vraiment concernés et c'est une grave erreur !

 

 Quelques effets secondaires du GMA :

Lors de sa commercialisation on ignorait que le GMS pouvait être aussi toxique á long terme ....
Et tout particulièrement pour le système nerveux car utilisé en trop fortes doses. Certains vont même jusqu'á l'appeler : " La bombe à retardement !" car le GMS agit de manière perverse et plus ou moins rapide...

Vu son "EXCITOTOXICITÉ" on parle même du "suicide des neurones " !!  

TOUT d'abord, il faut savoir que certaines personnes sont allergiques au GMS et en cas d'une consommation accidentelle, elles pourraient se retrouver aux services des urgences assez rapidement, parfois prises de gonflements en train de s'étouffer.

Tandis que d'autres pourraient souffrir de :

  • nausées,
  • vomissements,
  • d'aphtes,
  • de courbatures,
  • de vertiges,
  • de douleurs oculaires,
  • de céphalées,
  • de crises d'asthme,
  • de réaction allergique,
  • de salivation abondante,
  • de surpoids,
  • de diabète,
  • éruptions cutanées plus ou moins marquées,
  • de troubles du rythme cardiaque,
  • de douleurs articulaires voir de paralysies plus ou moins momentanées,
  • de trouble de l'appétit (Envie constante de manger)

Et à fortes doses cela peut aller jusqu'aux :

  • crise de convulsions épileptiformes,
  • diarrhées,
  • troubles de l'humeur,
  • confusion mentale,
  • crises d'anxiétés,
  • troubles du comportement surtout chez les enfants…

Tout en encourageant les tristement célèbres maladies de Parkinson, d'Alzheimer ou encore de sclérose latérale (SLA) dont les malades peuvent finir étouffés et MS ou sclérose en plaque. (A et H). De plus le Dr BLAYLOCK affirme depuis plus de 25 ans que le GMS (Tout comme l'Aspartame) est très dangereux pour les femmes enceintes car

 il passe par le placenta jusqu'au cerveau du bébé ce qui peut provoquer des retards mentaux souvent irréversibles et pas souvent évidents á la naissance. Dans son livre il dit donc á la page 88 : "

Alors parents, il est IMPORTANT d'arrêter d'exposer vos enfants aux excitétoxines !".  

 

Tableau synthétique des effets possibles du glutamate : 

 

Troubles cardiaques

Arythmie
Tachycardie
Palpitations
Angine de poitrine
Hypo ou hypertension
Troubles circulatoires

Troubles digestifs

Gastrite
Diarrhées
Nausées, vomissements
Crampes d'estomac
Sang dans les selles
Flatulences

Troubles musculaires

Douleurs musculaires
Douleurs articulaires
Raideurs

 

Troubles Neurologiques

Dépression
Sautes d'humeur
Rages soudaines
Migraines /maux de têtes Vertiges
Perte de l'équilibre Désorientation
Confusion mentale
Anxiété
Crises de paniques Hyperactivité
Troubles du comportement chez les enfants
Troubles de l'attention
Léthargie
Envie de dormir
Insomnies
Engourdissements ou attaques de paralysies
Sciatiques
Troubles de l'élocution
Frissons et tremblements

Troubles de la vue

Vision trouble
Difficulté pour voir clair
Pression autour des yeux

 

Troubles respiratoires

Asthme
Essoufflements
Douleurs dans la poitrine
Oppression thoracique
Nez qui coule
Éternuements

Troubles uro-génitaux

Douleurs de la vessie
Gonflement de la prostate
Saignements vaginaux
Urines fréquentes
Nycturie

Problèmes cutanés

Urticaire externe ou interne Aphtes
Paralysie faciale partielle temporaire
Engourdissement
Rougeur de la peau
Dessèchement de la peau,
de la bouche
Gonflements du visage
Gonflement de la langue
Yeux cernés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dans quels produits peut-on trouver du GMS ?

Pour répondre en trois mots á cette question, il serait plus simple de dire :
DANS PRESQUE TOUT !! Mais voici les produits qui en contiennent le plus souvent :

Un caddie plein de glutamate !

·      Les chips,

·      les soupes en sachets,

·      les bâtonnets de crabes (surimi),

·      certaines charcuteries,

·      presque tous les bouillons en cubes (même "BIO" !!),

·      dans certaines épices,

·      dans de très nombreux plats préparés,

·      des risottos tous prêts,

·      des centaines de desserts, de bonbons,

·      de produits dits de "régime" (où l'on trouve parfois le GMS et l'Aspartame dans le même produit !!),

·         de nombreux produits au soja...

 

 Sous quels noms se cache le GMS ?

Pour terminer, il faut savoir que le GMS est une sorte de "poison caméléon" qui peut se cacher sous différents noms selon la volonté de ceux qui l'utilisent...Alors pour "vous faciliter " l'existence, mais sans vous rendre paranoïaques, voici la liste des différents noms qui peuvent cacher du GMS :

Noms qui cachent toujours du GMS:

  • Les codes e 621 au e 625,
  • Glutamate monosodique,
  • Gélatine,
  • Protéines ou huiles végétales hydrogénées,
  • Certaines huiles de mais,
  • Extrait de levure (nom souvent utilisé dans les produits "bio"tels que certains bouillons en cube et pâtés végétariens... (voir la page 55 du livre a),
  • Levure rajoutée,
  • Acide glutamique,
  • Caséinates de sodium ou de calcium,
  • Glutamate monopotassique

Ceux qui en cachent souvent :

  • Protéines de soja ou de blé,
  • Sirop de mais,
  • Acide citrique ou concentré,
  • Epice,
  • Arômes artificiels ou naturels,
  • Arômes naturels de poulet, de bœuf ou de porc,
  • Arôme "fumé",
  • Maltodextrine,
  • Sauce au soja,
  • Arôme de caramel.

Et ceux qui en cachent parfois :

  • Protéines de lait, d'avoine ou de riz,
  • Carragheens,
  • Isolat de protéines de blé ou de soja,
  • Sauce au soja,
  • Extrait de malt,
  • Concentré de protéines.

NOTE IMPORTANTE : Selon une récente étude faite pendant 3 ans par á Liverpool, lorsqu'un aliment contient du GMS et le colorant E 133 ou BLEU BRILLANT FCF, il a été démontré que ce mélange rendait le GMS 7 FOIS PLUS NOCIF pour les cellules du cerveau, il y a de quoi se faire beaucoup de soucis pour les enfants !!!

 CONCLUSION :

Aujourd’hui, les aditifs font partie intégrante de notre société de consommation et certains sont utiles. Mais la sécurité alimentaire et le principe de précaution nécessiteraient une réglementation beaucoup plus restrictive et rigoureuse.

Les additifs qui entraînent des risques  pour la santé, seuls ou en combinaisons avec d’autres, devraient être soit identifiés clairement par un étiquetage qui alerte explicitent le consommateur.

Les additifs « évitables » dont le rôle est limité à l’amélioration de la couleur ou de l’aspect du produit devraient être interdits.

Les additifs «  conservateurs » devraient être plus limités en quantité et simultanément le délai de validité de l’aliment serait diminué.

D’après les associations de consommateurs européennes qui travaillent sur ces sujets, en attendant ces progrès dans la réglementation, on ne peut que conseiller aux consommateurs de repérer par eux-mêmes dans les produits qu’ils souhaitent acheter, la présence des additifs à risques et de supprimer ou réduire progressivement ces produits dans leur alimentation.

La généralisation d’une telle attitude de la part des consommateurs inciteraient les fabricants à utiliser d’autres additifs, certes moins bon marché, mais aux propriétés équivalentes et sans danger.